dimanche 23 septembre 2007

Black mic-mac

A en croire les images aperçues ici et là sur le Net, J. Kabila n’a pas été reçu avec les honneurs dus à un président en exercice qu’il est. On a eu droit à : un ministre communautaire se maquillant à la hâte quasiment en direct à la télé, l’arrivée simultanée du tapis rouge avec l’avion présidentiel, des sportifs congolais (j’ai reconnu un judoka de Geda de ma connaissance) en lieu et place de la sûreté nationale, l’énervement des officiels et des officieux congolais, … Tout sauf un protocole habituel. Pour combler le tout, pas d’hymne national. Mais le moprézo avait le sourire, c’est toujours ça. L’arrivée de Flahaut a haussé le niveau (ministre fédéral).
Mon vilain défaut m’a poussé à essayer de comprendre ce mic-mac.
1. Pourquoi atterrir dans un aéroport militaire alors que tous les officiels (même en voyage privé) atterrissent à Bruxelles National ? Le président avait-il peur des manifestants ?
2. Etait-il vraiment obligé de passer par la Belgique alors que le gouvernement expédie les affaires courantes ? Ceci fait de facto de son passage une affaire courante à expédier au plus vite (une corvée ?) puisqu’ils doivent s’occuper de la formation de leur gouvernement qui est leur gagne-pain. Un président fut-il congolais, n’est pas leur priorité en ce moment, à moins de s’appeler Georges Bush Jr.
Je me limite à ces 2 points questions, vous en avez sûrement d’autres. Si vous me les envoyez, je continuerai le développement.
J’ai reçu quelques mails jubilatoires des compatriotes face au coup joué par les belges au moprézo. Mais le descendant de Nzinga Kuvu que je suis, foi du fouineur, tient à préciser : J. Kabila occupe la fonction présidentielle du pays de Simon Kimbangu. Si cette fonction devient la risée de tout le monde, son successeur aura le même problème, il lui sera fait les mêmes blagues. Ne vous trompez pas !
Si les étrangers prennent l’habitude de ce genre de choses, que le remplaçant s’appelle Tshitshi, Ngbanda, Bululu, Mokolo, Bemba ou que sais-je encore, le comportement sera le même. Ne nous leurrons pas.
Mobutu pouvait, du temps de sa splendeur, se permettre de rompre les relations diplomatiques et de les reprendre quand cela lui chantait parce qu’il savait qu’il occupait une fonction forte. Si j’avais été son remplaçant à cette époque, vous auriez entendu parler de moi et m’auriez reçu avec respect. J’ai aimé ce qu’un compatriote a proposé : faire accueillir le roi belge par le gouverneur de la ville de Kinshasa (titre plus flatteur qu’un ministre communautaire qui équivaut à ministre provincial chez nous), je puis vous assurer que les belges crieront au crime de lèse-majesté. Vous voyez Adam Bombole, ministre provincial de Kinshasa accueillant le roi ? Juste retour de chose.
En tant que congolais, nous devons nous lever pour préserver l’image de la fonction présidentielle de la RD Congo et reprendre en coulisses nos bonnes vielles querelles : il doit partir ou il doit rester (cela nous regarde, cuisine interne oblige !)
Ceux qui aujourd’hui font tout pour semer le désordre doivent savoir que le jour où arrivera leur tour d’accéder au pouvoir, d’autres groupuscules apparaîtront aussi pour faire ce qu’eux font. On sait toujours quand commence la spirale de la violence mais jamais quand elle finira. Dans un sens ou dans l’autre. Le retour de la manivelle : il te sera fait ce que tu … (j’ai oublié la suite).
Tu bloques l’aéroport, demain ton arrivée souffrira tout autant. Un petit malin de chez moi aime à répéter : Tshaku libanga lizui ndeke koseke te.
@+ à http://www.rd-congo.info/ dit le fouineur

samedi 22 septembre 2007

Opposant, quel opposant?

C’est la voix du fouineur qui essaie de comprendre (pour ne rien changer). De nos jours, il y a des opposants partout tant au pays de Simon Kimbangu que dans sa Diaspora éparpillée dans le monde. Actuellement, si j’en crois les statistiques du site, les descendants de Nzinga Kuvu se connectent au départ de 109 pays. (Voir les stats)
Conclusion, la terre du bon Dieu est remplie des congolais. Pour votre gouverne, il y a des congolais même parmi les savants de la NASA ! Parmi les derniers abonnés du site, il y a un professeur d’université « démoulou » en Guadeloupe. Il paraît qu’il n’est pas le seul, il y a des pasteurs aussi. Donc congolais en veux-tu, en voilà.
Je rappellerai seulement qu’il y a longtemps que la diaspora provoque l’hilarité générale au pays au vu des bêtises de certains « diasa-diasa » que le M’zee avait cru bon de rapatrier avec le résultat que l’on sait.
Pour ce billet, c’est la race des opposants qui me préoccupe. Les pros de la plume ont annoncé que l’opposition congolaise de la Belgique a décrété 3 jours de deuil pour recevoir J. Kabila. Après vérification, il s’avère qu’est c’est un Docteur de l’UDPS qui a introduit une telle demande auprès des autorités compétentes en la matière. D’aucuns disent que c’est plutôt l’APARECO de l’autre qui est à la base de ce mouvement. Un mail me dira plutôt que ce sont les groupes de pression qui se sont mobilisés (Il y a combien des groupes ?). Comme vous pouvez le constater, il n’y a pas d’harmonie dans cette affaire.
Ceci me rappelle le bon vieux temps de l’HCR-PT où tout le monde étaient devenus opposants à Mobutu même ceux qui ont existé grâce à lui. C’était le qualificatif à la mode : opposant. Trop marrant de voir les dinosaures de l’UDI avec le Léon du Sénat se dire opposants au Maréchal, c’était aussi crédible que de dire le contraire.
Je n’oublie pas le combat entre les pros et les anti-Tshisekedi comme 1er ministre. Le congolo-zaïro-congolais est coutumier du fait, tout le monde s’oppose à tout le monde. Depuis avant 1960. Même le M’zee avait déclaré sa bande « un conglomérat d’aventuriers » alors qu’ils étaient supposés être des opposants au Maréchal. Allez y comprendre quelque chose.
Moi, je me suis mis dans le camp de ceux qui veulent d’abord comprendre ce qui se passe avant de se prononcer et de s’engager. Ekenge fait l’homme. De toute façon, il n’y a qu’un fauteuil de président. Vu le nombre des candidats déclarés ou non, le feu couve …
L’autre qui est de retour aux affaires m’a dit ceci : imaginons que le moprézo se dise qu’il est aussi le fils de quelqu’un (traduction littérale) et qu’il en a marre de ces attaques, il part quelque part et laisse la place vide ! (Réalisant ainsi le vœux de certains). Peux-tu imaginer la course au pouvoir ? Et d’ajouter que même le sphinx de Limété se réveillera brusquement de sa léthargie pour revendiquer sa place éternel de 1er ministre de la CNS, l’homme du Portugal sera dans le premier avion, le prochain schéma sera 1+33 pour éviter que la guerre ne dure (Peut-être 1+34 avec moi aussi, ainsi je pourrai fouiner protégé par l’immunité= le rêve !)
A dire vrai, cette réflexion peut faire peur vu le nombre des opposants répertoriés ou supposés comme tel. Pour le moment, ils sont dans la majorité, contre Kabila. Mais après ? Je n’ose y penser.
@+ à http://www.rd-congo.info/ dit le fouineur

mardi 18 septembre 2007

Il doit ou ne doit pas?

J’essaie de réfléchir. Cet art de la réflexion me fatigue surtout lorsque je ne comprends pas ce que j’essaie de comprendre alors beaucoup disent qu’ils ont compris. Quelle souffrance pour mes neurones que d’essayer de comprendre clairement une incompréhension totale !
Tout vient de cette phrase à la mode sur le Net utilisé par les « combattants patriotiques» appliqué au président de la RD Congo : Kabila doit partir ! Est-ce un ordre ou un souhait ? Peut-être les deux ou les deux en un comme dans la pub.
Finalement Kabila doit partir, mais où ? L’endroit n’est pas précisé. Quand? L’heure ni le moment ne sont donnés. Comment ? Sûrement à pieds mais ce n’est pas précisé non plus. Et pourquoi? Ah !!! C’est ici que les combattants s’empoignent : à chacun ses explications, tout ou presque y passe. Le vraie et l’ivraie s’entremêlent à qui mieux mieux.
D’aucuns lui ont carrément refusé sa nationalité, un diplôme, 3 mois en Chine, sa femme, son enfant, son père, et même sa mère.
C’est à croire qu’il est comme Melchisédech, Roi de Salem, qui n’avait ni père ni mère ni arbre généalogique ni commencement et ni tralalala (Lisez la Bible Hébreux 7 : 1-3 pour connaître la suite).
Force nous est de constater qu’en voulant tellement qu’il parte, ils lui ont fait beaucoup de publicité à tel point que plusieurs personnes se sont intéressés à sa personne et ont cherché à savoir d’où il venait alors que le M’zee vivant personne ne s’est inquiété de sa présence : dire qu’il dirigeait l’armée.
Même pas moi, je ne le connaissais simplement pas. Comme beaucoup, je me suis intéressé au personnage à sa nomination à la présidence de la république en remplacement du M’zee assassiné. Pourquoi lui et pas un autre ? Il paraîtrait qu’il ait été le seul à accepter cette patate chaude dont beaucoup des opportunistes ne voulait pas alors que l’occasion était là. (Noter le conditionnel)
Ceci nous conduit à déduire que s’il est là, ils existent des congolais qui disent : Kabila doit rester !
Logique, non ? Conclusion : il existe deux camps qui utilisent le verbe devoir à la 3ème personne du singulier au temps présent. Pour ce papier, je me limiterai au premier et quelques unes de leurs assertions. Evidemment, tout ceci n’engage que moi : démocratie oblige.
1. Kabila est un enfant adopté par le M’zee : le verbe « adopté » utilisé est un danger. Un enfant adopté est légitimé par cet acte qui lui confère les mêmes droits que les autres enfants biologiques de la famille. Un enfant chinois ou japonais adopté par un congolais est un congolais à part entière malgré les yeux bridés. Faux ? A supposer que Joseph soit étranger, l’adoption fait de lui … ? Que nos juristes congolais nous viennent à l’aide.
2. Kabila s’appelle en réalité Kanambe : cette affirmation tend à étayer la thèse développé par certains qui raconte que le M’zee et sa famille étaient obligés de se cacher et changer souvent de noms pour échapper au Maréchal. Confirmer que Kabila possède plusieurs noms peut équivaloir à confirmer qu’il l’a fait à cause de quelque chose. Quelqu’en soit la raison, Maréchal ou pas maréchal.
3. C’est un chauffeur de taxi tanzanien : si ceci est vrai alors chance « eloko pamba ». Il ne faut pas désespérer dans la vie en voici la preuve.
4. Il ne parle pas lingala : vous croyez vraiment que c’est un critère ? Le vieux Tshitshi qui a grandi à Kinshasa parle toujours comme s’il venait d’arriver de Kabeya Kamwanga. Tous les libanais et les Ndigari de Kinshasa parlent cette langue. Cela change-t-il leurs origines ? Faux problème, cherchons ailleurs.
5. Le mariage avec Olive Lembe : partout au monde, le mariage avec un ou une autochtone vous donne droit à la nationalité du pays. Olive ayant grandi avec un père belge vivant à la Louvière en Belgique, mwana ya Righini, le supposé étranger Kabila a donc droit à être congolais ou belge : au choix. Le prof Vunduawe est chinois et dirige le MPR. Oscar Kashala qui voulait être président est citoyen américain. JP Bemba est brésilien quand il le veut. Seti Yale est portugais, Léon Kengo belge. Bokulaka Justin Bomboko dort au dessus de l’ambassade de Belgique à Kinshasa en tant que qui ? C’est un territoire belge. Ouvrons l’œil et le bon.
Je me limite à ces 5 exemples en oubliant volontairement les injures sur sa personne. Le congolais est un peuple fort, il n’a pas besoin de cela pour s’affirmer car c’est l’arme des faibles.
Cette réflexion a seulement pour but d’attirer l’attention de tous sur le fait qu’à force de vouloir détruire quelqu’un, on court le risque de le légitimer indirectement en utilisant des termes et des attaques inappropriées et inadéquates. Et à la longue, on en fait une victime. A force de parler de lui, vous devenez comme ses journalistes (d’une façon ou d’une autre). C’est de la communication virale : on lâche l’info, elle se répercute toute seule. Il n’y a qu’à voir le nombre des mails qui sont « forwardés » sur le Net. Et à chacun d’interpréter à sa façon. Simplement du Marketing.
L’appel lancé par certaines associations, qui ont pour siège social Internet, à la Diaspora pour chahuter le prochain voyage de Kabila en Belgique est à prendre avec des pincettes. Toute la diaspora congolaise n’est pas contre Joseph Kabila et ne milite pas, l’affirmer est un mensonge. Il y a des pours, des contres, et ceux qui prenne le temps de voir clair avant de se prononcer. Le fait que certaines de ces associations (pas toutes) se soient divisés pour quelques billets des dollars est une honte pour nous. Le combat, si combat il y a, doit être mené autrement.
Une suggestion : pourquoi ne pas revendiquer un débat congolo-congolais avec le président en place lors de son voyage et parler « fara fara » (face à face) avec la diaspora et un modérateur? Ce ne sont pas les sujets qui manquent : la lenteur du gouvernement, les 5 chantiers à la une mais dont on ne voit pas les fondations, pourquoi des négociations avec Nkunda, le cas Bemba, qui dédommagera les familles des victimes du mois de mars, avons-nous vraiment une armée, quid de Kuthino, quid de la diplomatie : enfin des diplomates et ambassadeurs compétents et payés régulièrement, question sur la double nationalité, quid de nos frères expulsés par certains pays, faire des propositions étayées, etc. Ce ne sont pas les sujets qui manquent et des congolais intélligents.
Veillons à ce que, dans les jours à venir, toutes les critiques soient fondées et les preuves bien convaincantes. Nous voulons voir clair dans tout même avec les détenteurs de la vérité : éclairez-nous ! Nous en avons besoin.
PS: Quelqu'un a-t-il la preuve que le Gizenga qui est là est le même qui s'était autoproclamé président de la république quelque part au Kivu? Qu'aurait dit Ya' Mungul?
@+ à http://www.rd-congo.info/ dit le fouineur

samedi 15 septembre 2007

Mieux vaut en rire

Lors du second tour des élections en RD Congo, les libéraux belge (MR) avec en tête « Tonton » Louis Michel étaient soupçonnés d'appuyer Joseph Kabila alors que les sociaux-chrétiens pseudo-démocrates humanistes (tapez psc.be sur le net et vous avez : CDH) avec « Tantine » Joëlle Milquet secondée par frère Bertin Mampaka (ex UDPS) étaient estampillés pro « Mwana mboka » Bemba. Les résultats (truqués ou pas : c’est selon) ont donné J. Kabila président au grand dam du CDH qui se voyait déjà revenir à l’époque du Maréchal où les sociaux-chrétiens étaient les grands amis du pouvoir. Rappelez-vous les innombrables voyages de Wilfried Martens et sa fameuse déclaration : j’aime ce pays et son peuple. Il avait juste oublié de dire : son président avec.
Les élections belges, comme par hasard, font sortir le MR (pro Kabila) et le CDH (pro Bemba) en tête. Donc J. Kabila et JP Bemba gagnent les élections par procuration. Alors, il faut cohabiter : comment peuvent-il cohabiter en Belgique alors qu’il n’ont pas su cohabiter à Kinshasa ? Quand Milquet regarde Letermes c’est Bemba qui regarde Kabila, elle doit se dire qu’il a sûrement bourré les urnes pour faire plus de 800 000 voix. Mais le problème est qu’en Belgique l’on n’accuse pas quelqu’un de fraude sans preuves, au Congo si.
A signaler qu’il y a un autre conflit latent entre ces partis belges : le MR est pro Sarkozy et le CDH pro Bayrou or Bayrou déteste ouvertement (ou jalouse fermement) Sarkozy. Comment ces partis peuvent-ils cohabiter alors qu’en France leurs poulains ne s’entendent pas ?
A la lecture de cette analyse qui n’engage que moi : toute cohabitation pacifique hautement pacifié est pratiquement impossible à mettre en place. Pourquoi ?
Chacun jouera son poulain en terme de politique étrangère d’où dissension interne de longue durée.
Heureusement que j’existe : quelques conseils à nos « noko » belges.
1. Prenez l’abbé Malu-malu : il va recommencer les élections pour y voir plus clair avec des cartons imprimés au Congo et les urnes qui vont avec.
2. Prenez la Monuc : pour séparer les flamands des wallons pour que les uns ne tapent pas sur les autres.
3. Prenez Nkundabatware : pour défendre la communauté germanique de Belgique qui est minoritaire.
4. Prenez Kisimba Ngoy : qui va vous refilez des ministres fantômes qui n’embêteront personnes puisqu’ils n’existent pas d’où tranquillité dans les réunions garantie.
5. Prenez Gizenga Yandi ve : il amènera son gouvernement avec lui, vous n’aurez plus à chercher à en former. Il a prouvé qu’il est plus rapide que les belges dans cet exercice. Qui dira le contraire ? Avec lui: plus besoin de formateur, d'explorateur, de tentateur, d'informateur, de conciliateur, d'harmonisateur... (ouf!) Pour une fois, les congolais peuvent faire la leçon.
6. Prenez les FARDC : le nombre exact des militaires n’est pas connu, nous les compterons lorsqu’ils prendront l’avion pour venir. Cela vous permettra d’augmenter votre population. Vous aurez servi à quelque chose.
7. Prenez LAC, donnez-nous SABENA.
8. Surtout : Ecoutez nos conseils, vous aimez seulement que nous vous écoutions ?
@+ à http://www.rd-congo.info/ dit le fouineur

jeudi 13 septembre 2007

Encore un qui se trompe

L’actualité associée à mon amour immodéré du pays du vieux Simon me sort de ma lenteur habituelle à écrire.
Aucun groupe armé, y compris celui de Nkundabatware, n'a le droit d'engager des actions militaires, ni de se substituer à l'autorité de l'Etat pour défendre le territoire national ni défendre une minorité quelque soit son nom.
Si j’en crois TV5- Afrique, Paul Kagamé a déclaré que les revendications de Nkundabatware sont légitimes. Une façon de déclarer ouvertement son soutien à ce dissident. Selon la MONUC, Nkunda n’est pas un interlocuteur privilégié pour un gouvernement élu. Quoi de plus normal. Si tous les défenseurs des causes autoproclamés devaient être des partenaires des négociations, nous n’en finirons jamais.
Malgré le soutien lui apporté par Kagamé comme naguère à Ruberwa et à sa bande (avec le résultat que l’on sait), rien de tout ceci n’est légitime. L’histoire se répète rarement en copie conforme : rappelez-vous que si le M’zee était arrivé au pouvoir avec l’appui du Rwanda et de l’Ouganda avec le mythe des Kadogos, c’est seulement parce que la population en avait marre du Maréchal et de ses acolytes. Grâce à quelques trahisons, la voie était royalement ouverte.
Après le revirement du M’zee, d’aucuns se sont dit : allons voir les mêmes gens, refaisons le même parcours pour aboutir au même résultat. Ils ne sont nulle part aujourd’hui. Il y a même un que l’on a mis dehors d’une maison de l’Etat comme un malpropre (il est loin le temps du 1+4). L’on se souviendra toujours des coupures d’électricité du barrage d’Inga et ses conséquences sur la population, n’ayons pas la mémoire courte.
Encore un qui se trompe, l’histoire du M’zee ne se répétera pas.
La population du Kivu, dans son entièreté, a droit à la paix, à la vie, au développement, à la jouissance de son sous-sol, et surtout à la protection de l’Etat congolais en tant que citoyen. Il est fini le temps où il fallait s’improviser rebelle pour aspirer à un très haut poste politique. Les urnes doivent parler, et les urnes parleront que l’on veuille ou pas.
En ceci, je comprends le ministre de la Défense, Chikez Diemu, qui a rejeté toute hypothèse de dialogue entre le gouvernement central et une bande d’insurgés.
Un militaire congolais est membre de l’armée congolaise à laquelle il obéit au doigt et à l’œil. Ce n’est point au militaire de dire où il servira, où il fera la guerre, quelle population il défendra, qui il attaquera, où il se cantonnera, à quelle parti politique il appartient. En bon fonctionnaire de l’Etat : il n’appartiendra à aucun parti politique et se contentera seulement d’obéir car à l’armée c’est la discipline qui prime. Même nous, les civils, le savons.
@+ à www.rd-congo.info dit le fouineur

mercredi 12 septembre 2007

Plaidoirie pour le sport


L’élimination de la RD Congo de la phase finale de la CAN 2008 continue à faire couler beaucoup d’encre. Chacun y va de sa petite analyse perso selon les infos à sa disposition ou selon ses sentiments. Mais à bien y regarder, les raisons se trouvent ailleurs. Mon vilain défaut de fouineur aidant, je ne vous parlerai que de l’organisation :
Depuis quand est-ce qu’un président de la république doit s’occuper de l’équipe nationale de football (même s’il est disponible)? N’a-t-il pas autre chose à faire ? Ceci prouve à suffisance qu’il existe un dysfonctionnement sérieux dans la gestion du football et du sport en général. Il y a autour de la sélection : le ministre de sport, le président de la fédération, l’entraîneur et toute une pléiade des membres des différents comités. A quoi sert tout ce beau monde ? Sous d’autres cieux, la politique est séparée du sport. Le ministre de sport est l’autorité de tutelle : point. Il gère la politique du gouvernement sur le sport en général, il n’y a pas que le football. Le président de la fédération, qui rend compte à la FIFA, gère toute la politique et la gestion de l’équipe de football, l’entraîneur (comme son titre l’indique à suffisance) s’occupe de la préparation et de la gestion de la dynamique de groupe de l’équipe qu’il a sélectionnée. Tout ceci implique une séparation claire et nette du pouvoir. A chacun de s’organiser pour le mieux pour mettre en place un programme visant un objectif à atteindre endéans un laps de temps défini et réaliste sans oublier d’avoir les moyens de ses ambitions.
Le football commence chez les minimes jusqu’aux seniors : dès 5 ans. Au pays de Simon Kimbangu, les éducateurs ont disparu depuis belle lurette. (Ils doivent vivre en faisant autre chose). L’appartenance politique a fait que des catcheurs, des basketteurs, … ont dirigé le football sans en avoir la culture ni la vision. Les footballeurs doivent se débrouiller à qui mieux mieux pour arriver chez les seniors pour enfin voir une paire des bottines. L’apprentissage se fait pieds nus ou avec des « jumbo lukoki » (Patoga). Cela relève du miracle de voir Mbokani titulaire en Europe au Standard de Liège et marquant des buts. Pour un qui arrive, combien d’abandonnés en cours de route ?
Ceci me rappelle un ministre de la 2ème république qui s’asseyait sur l’avenue Oshwe à l’angle du stade du 20 mai et à qui les caissières devaient remettre directement l’argent provenant de la vente des tickets. Qui dit Oshwe dit « changeurs », donc le sieur (avec ses petits ya confiance) changeait calmement la recette du match en dollars et quittait les lieux. Pendant ce temps, dans le stade, il n’y avait même pas des tuyaux d’arrosage pour entretenir la pelouse les jardiniers ayant tout vendu puisque impayés. Etait-ce son problème ?
En 1974, les « mama ya zando » avaient fait l’équipe à la place de l’entraîneur Vidinic avec le résultats que l’on sait : 9-0 face à la Yougoslavie. Un record dont nous nous sérions bien passé. Le pauvre a dû démissionner de dépit. Sans oublier la présence de tous les « bapende » avec des machettes et des flèches dans la tête à croire qu’on marque des buts avec une flèche dans la joue. Posez la question à Jeff Kibonge ou à Manu Kakoko. L’expérience ne nous a pas rendu sage. Pire : rien n’a changé aujourd’hui. Un président de Vita Club avait un jour demandé aux joueurs de prier au lieu de faire des fétiches, il fût vite chassé avec sa Bible malgré tout l’argent qu’il apportait.
Aujourd’hui, l’équipe nationale a un entraîneur (qui ne voit pas son salaire) dont les compétence sont connus mais qui ne vit pas au pays et qui ne connaît pas les joueurs qu’il aligne, son assistant n°1 bien qu’ayant un diplôme belge n’a jamais entraîné une équipe digne de ce nom. Le n°2 aurait dû rester chez les espoirs où il faisait du bon travail sans moyens. Vous avez vu le Nigeria au mondial des jeunes ? Et le Kenya en athlétisme ? Sans commentaires.
Rapellez-vous que Mandanda (Marseille), Makelele (Chelsea), Yulu-Matondo (Roda), Ma-Kalambayi (Hibernians), Mudingayi (Lazio), Mbokani (Standard), Tambwe (Lokeren), et j’en passe, ont du sang congolais dans leurs veines donc c’est bien la preuve qu’un jeune bien encadré peut intégrer le top mondial. Le talent ne manque pas, cliquez sur la photo pour voir l'exemple type.
Au fait, Dépireux en laissant Mbokani sur le banc, savait-il que ce garçon et Tambwe cartonnent en Belgique ? Vous apprendrez qu’il sera fait appel au président pour payer les arriérés de l’entraîneur. Vous pariez ?
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mardi 11 septembre 2007

Défenseur des minorités

J’essaie seulement de comprendre ce qui semble au-dessus de mon intelligence : donc tous les morts de l’Est de la RD Congo sont justifiés par le fait qu’un congolais veut protéger d’autres congolais (apparemment minoritaires) qui risques d’être exterminés par d’autres congolais majoritaires (qui eux n’ont pas besoin de la protection d’un congolais) en tuant des congolais qui eux ne demandent qu’à vivre entre congolais mais en paix congolais.
Vous suivez ?
Défenseurs en tout en genre en veux-tu en voilà.
Bientôt un défenseur pour les Pygmées, un autre pour les Bangala, un autre pour les Baluba, un autre pour les Bakuba, un autre pour les Basengele, etc. Remarquez qu'ici je ne parle qu'en terme de généralité parce que dans les Bangala vous trouverez plusieurs tribus, de même chez les Baluba et ainsi de suite ... Donc bientôt des milliers des défenseurs armés en tout genre en RD Congo.
Sans compter les Bazombo, les San salvadors, le Teke-Humbu et les Bateke de l'autre rive qui, bientôt, revendiquerons tous les nombres d’années qu’ils ont vécus dans l’autre rive. Pas besoin de naturalisation, j’y ai vécu donc la terre m’appartient. Le président Bongo en tant que Muteke viendra réclamer une partie de Brazzaville parce qu’il parle lingala, que dire de Dos Santos qui viendra réclamer une partie de la commune de Ndjili (si pas l’entièreté) et les chaises et les tables de Lovanium parce qu’il y a étudié. Rwayitare Miko, aujourd'hui rwandais, revendiquera son bureau à la Sozacom sur le boulevard du 30 juin parce qu’il y a travaillé longtemps en tant que congolais et qu’il avait son compte à la banque du Peuple au premier guichet.
Tous les congolais qui ont habité quelque part dans le monde iront prendre une portion de ces terres et la rattacheront à la RDC comme droit de terre. Forrest peut rentrer en Nouvelle Zélande avec le Katanga, où est le problème ? Il y est né. Les cubains viendront réclamer le Kivu parce que le bolivien Che Guevara y a vécu avec le M’zee. Sans oublier que les testamentaires d’Holden Roberto réclameront la commune de Barumbu à Kinshasa parce qu’on y tenait les réunions du FNLA.
Les pays ne pourront même pas réclamer parce qu’ils devront signer un cessez-le-feu sur base du fait qu’il faut protéger les minorités sur injonction de l’ONU (la Monuc ?).
Dans un pays comme la RD Congo où le mariage inter-tribu est un sport national, qui viendra protéger nos enfants mélangés des défenseurs de tout genre?
En ceci, je ne vous parle pas des gens comme Chalupa (marié à une vraie noire) qui pourrait aussi prendre les armes parce qu’il est minoritaire pour protéger les grecs ou les portugais et éventuellement récupérer tout ce qui a été perdu lors de la zaïrianisation de sinistre mémoire. Bon lui au moins, son dossier de naturalisation existe et ses origines sont connues.
Que dirions-nous de Sam Mangwana, Ricky Mavuba, Ngunza Tchang-laï, Youlou Mabiala, Matadidi Mario, Loko Djeskain, Mavatiku Michelino, Edo Mbuta, Kondi, Manu Dibango, et j’en passe. Tous des vrais étrangers ayant vécu ou vivent encore au pays de Simon Kimbangu sans problème, ont eu un rôle à jouer et sans être inquiété au point que plus personne ne se rappelle qu’ils sont ou étaient des étrangers (sauf le fouineur évidemment) et qui ont aimé ce pays plus que certains congolais themself.
Un vrai congolais a-t-il besoin de tuer ou de faire tuer ses frères pour montrer qu’il est vraiment un congolais ? La question reste posé. Botala ye malamu.
@+ à www.rd-congo.info dit le fouineur

jeudi 6 septembre 2007

A nous les Masisi !!

L'actualité m'oblige à sortir de ma série historique pour laisser parler l'âme de l'amoureux immodéré du pays de Simon Kimbangu que je suis. Fouines, fouinons, fouinez et constatons le résultat.
Le nom à la mode du moment est Nkunda Mihigo, Laurent de son prénom. A un certain moment pas très éloigné, le sieur s'appelait Nkundabatware. Il paraît, selon ses propres dires, que ce nom sonnait rwandais alors qu'il est congolais.
Donc ce ex-général du RCD de Ruberwa et Ondekane, tantôt dissident, tantôt interlocuteur valable du général John Numbi (gouvernement central), tantôt soi-disant recherché par la justice international avec un mandat d'arrêt dont personne n'a jamais vu la couleur, tantôt bienfaiteur de la population banyamulenge, tantôt président d'un parti dénommé CNDP, tantôt traqueur des rebelles rwandais Hutu FDLR (avec quel mandat ?), est parvenu à se faire un nom au pays du vieux Simon.
Re-donc l'Est du pays, depuis Anicet Kashamura, attire les robins des bois en tout genre. Je pourrai dire : de Jean Schramme à Nkundabatware. Si l'on se base sur la théorie de l'autre : je pense donc je suis, l'on pourrai conclure ils pensent donc ils sont. Ils pensent qu'ils sont leaders et ils le sont entraînant la population civile dans des souffrances inutiles. Gizenga Yandi Ve (le même), dans le même coin, s'était aussi proclamé président d'une éphémère république populaire au même titre que Jean Schramme. Faut-il croire que le coin inspire ce genre des choses et craindre de voir poindre à l'horizon un Etat indépendant du Masisi ? En tout cas le sieur Nkunda reçoit des délégations à tour de bras, même la Colette Braeckman (spécialiste autoproclamé de la RD Congo au sortir d'un procès lui intenté par le Maréchal Léopard) s'y est fendu de sa petite visite avec une interview à la clé qui rempli le journal belge le Soir.
Et le RCD de Ruberwa qui en fit un général au même titre que feu Sylvain Buki, qu'a-t-il à nous dire ? A noter que Nkunda et Buki ont reconnu avoir été formé au Rwanda. Faut-il conclure qu'il y a une école au Rwanda qui forme des officiers congolais à la place de l'EFO (Ecole des Officiers de Kananga) ? Quelle gentillesse ! C'est à croire que Père Noêl habite dans le coin et offre des formations.
La logique aurait voulu que le FDLR soit un problème rwando-rwandais, et que Nkunda soit congolo-congolais, mais à l'heure actuelle : qui est congolais et qui ne l'est pas ? Il paraît même qu'il y a des français, des belges, des américains, et tutti quanti dans le gouvernement mais avec des têtes bien de chez nous puisque leurs origines sont connues. Mais dans les Masisi ?
Il est plus que temps que le règne des seigneurs de guerre, congolais ou autoproclamés comme tel, s'arrêtent. Trop des mères pleurent, trop des familles se lamentent, trop des femmes veuves, trop des enfants orphelins : trop c'est trop !!Simon Kimbangu a été emprisonné trente ans au Katanga (plus que Mandela : 1921-1951), l'ONU ne l'avait pas libéré. Il ne faut pas attendre quelque chose de la MONUC. Aux congolais de redresser leurs fronts longtemps courbés !
Il fut un temps, pas tellement lointain toujours, où la plupart des commandos africains étaient formés à Kota-Koli (Equateur), cet état de grâce s'est arrêté bien avant l'arrivée de Kabila (M'Zee & fils). Sinon, le Maréchal n'aurait jamais dû fuir.
La Marseillaise (hymne français) se chante : Aux armes, citoyens ! Marchons, marchons, … Pour les congolais, avant de marcher, réveillons nous d'abord tous en rejetant toutes nos luttes intestines et inutiles et boutons dehors l'ennemi du congolais qui est le congolais lui-même. Pour ceux qui lisent la Bible, la Tour de Babel n'a pu être achevé parce que chacun s'était mis à parler une autre langue d'où incompréhension totale. Quand l'un demandait un marteau dans sa langue, l'autre lui donnait de l'eau dans la sienne…
Au fait, où est le général Mbuza Mabe ? 2004 n'est pas un temps tellement lointain …
@+ à www.rd-congo.info dit le fouineur