N’en déplaise à mon fils, le Père Noël existe et je l’ai rencontré !
Il sortait de sa maison avec sa hotte sur le dos et une voix cria :
As-tu répondu favorablement à toutes les demandes des enfants du monde ? Oui chérie, répondit-il. C’était la voix de Mère Noël qui vérifiait comme le font toutes les mamans avant que les Papas ne sortent.
Je l’interpellais à mon tour : vieux Noël !! Il me répondit : pourquoi vieux ? Ma réponse : c’est par respect pour votre personne, chez moi à Kin-ex la belle, c’est un signe de respect. Il me regarda incrédule : le mot respect est connu dans votre coin ?
Je m’empresse de répondre : Oui, c’est de la politesse.
Il me re-regarda avec compassion cette fois et dit : le respect ne s’applique pas seulement à la politesse. Il existe par exemple : le respect de la parole donnée, le respect des engagements, le respect de la loi, le respect des institutions, le respect de l’autorité établie, le respect du respectueux, la déférence par respect, la circonspection avec respect, et tralala …
Intérieurement, je me suis dis : Donc le pays de Simon Kimbangu est truffés des impolis qui manque de respect parce qu’ils sont irrespectueux ?
Sa voix me ramena à la réalité : je dois y aller, ma mission m’attend. Et je m’écriai, involontairement : Quelle respect de l’engagement !
Son visage s’illumina et il sourit : Ce n’est rien que de l’amour, je vois que la leçon est entrée. Il partit.
Au plus profond de moi, je me suis souvenu d’un bouquin que j’ai lu et qui parlait d’un gars qui disait à ces copains et aux gens autour de lui : aimez-vous les uns les autres ! Depuis, personne n’a dit mieux. Il paraît qu’il parlait de son prochain.
Si j’ai bien compris :
- Celui qui respecte la parole donnée le fait par amour de son prochain.
- Celui qui respecte la loi aime autrui et son pays.
- Celui qui respecte les institutions aime autrui et son pays.
- Celui qui pratique la déférence aime autrui.
- Celui qui, qui, qui, qui, qui, respecte … le fait par amour d’où qui s’aiment les uns les autres se respectent mutuellement.
Que dirions-nous de toutes ces choses au regard des dires du vieux Noël : impayement des salaires, promesses électorales non-tenues, la guerre voulue ou imposée, les rébellions en tout genre, les emprisonnements sans causes, les grèves des médecins, l’obligation imposée aux parents impayés de prendre en charge les profs, la détérioration du niveau de vie, les hôpitaux mal équipés, l’errance des réfugiés, le génocide, ce qui se passe au Kivu …
Un peu d’amour aurait suffit paraît-il.
Je m’égosillais : vieux Noël, où trouver l’amour ? Il me re-re-regarda avec amour cette fois : Il toque à la porte de ton coeur, laisse-le entrer seulement …
Ah bon ? Je viens d’apprendre que mon cœur avait un verrou.
mercredi 26 décembre 2007
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