Il m’a été demandé de critiquer les nominations à la tête des entreprises publiques avec ma mauvaise foi habituelle. Exercice facile ou difficile (C’est selon), tout dépend de quel coté l’on est ou l’on se place.
Ceux qui sont au pouvoir applaudissent et ceux qui sont dans l’opposition (Vrai ou fausse) crient à l’usurpation. Si je dois me fier au courrier que je reçois tous les jours, les critiques des internautes sont axées sur quelques points principaux : origine politique, origine tribale, diplôme, expérience. Je laisse volontairement tomber les autres, car il y a à manger et à boire dans cette affaire.
Après quelques fouines, je vais me baser sur ces quatre points pour exprimer ma vision de la chose avec ma liberté de n’appartenir ni à l’opposition ni au pouvoir. Eh oui, c’est une race qui existe encore. La preuve.
1° Origine politique : AMP-PPRD se tape la part du lion, c’est normal parce que c’est le groupe au pouvoir. On sert quelques uns que l’on a pu caser au gouvernement et qui ont été incapable de se faire élire malgré leurs titres de « poids lourds » en politique. A vrai dire personne ne sait sur base de quoi ils sont lourds.
Chose curieuse, le deuxième groupe est le RCD. Le président de ce parti a fait 1,96% aux élections présidentielles et cela lui donne le titre de poids lourd. C’est à croire qu’il existe des accointances avec le premier groupe qui en fait un parti privilégié. Bien malin qui pourra le classer parmi les opposants.
Les autres n’ont que leurs yeux pour pleurer.
2° Origine tribale : l’affaire des quota par province est une grosse feinte. La compétence ne peut être reparti. Mais au pays de Nzinga Kuvu la bonne personne est souvent là où il ne doit pas être c'est-à-dire chez lui à ne rien faire. Quelque soit sa tribu.
80% des pygmées dirigeant le pays dérangerait qui si le pays marche et que tout le monde a sa part du rêve congolais ? S’ils sont capables, pourquoi pas ? Ceci sans connotation péjorative.
Je dirai que la sous représentation constatée des kasaïens n’équilibre pas les choses. S’ils sont de l’UDPS, c’est normal étant entendu que ce parti ne participe à rien par choix du Sphinx de Limété. Auraient-ils fait mieux ? Poser la question ce n’est pas y répondre.
3° Diplôme : Beaucoup parle de l’infirmier RCD Serufuli à la tête de la Snel et d’Edo Mbuta à la tête de l’INPP. Un rwandophone et un mukongo. C’est vrai que pour ces deux cas, l’interrogation se pose. L’un a été gouverneur du Nord Kivu grâce à Ruberwa mais n’a pas été élu par la population. Edo Mbuta quant à lui est plus connu pour son appartenance au clan Zaïko langa-langa, mobutiste, et son amitié avec les sportifs qu’il a beaucoup aidé. Sa société Gepro-Zaïre est dans les oubliettes depuis longtemps. Mais il a son diplôme de ceinture noire de Karaté (KCK). Pour moi, il reste le meilleur président de la FECOFA.
L’autre me disait qu’il ne faut pas un diplôme pour faire de la politique. Bérégovoy a bien été premier ministre en France. L’infirmière Elisabeth Durand a été vice-premier en Belgique. Le paysan Lula Da Silva est président du Brésil. Le président de la Bolivie, Evo Morales, est un paysan indien. Sarkozy n’a pas fait l’ENA mais a battu Ségolène qui l’a fait.
Donc le diplôme ne vaut que "présomption" et non "preuve" de compétence. (Michel Leysens)
Donc chance eloko pamba, attendons voir ce qu’ils vont nous réaliser. Et s’ils réussissaient ?
Par comparaison, nous prendrons la 2ème république et sa pléthore des éminents prof : Kalongo Mbikayi, Mabi Mulumba, Kinzonzi, Nimy mayidika, Vunduawe te pemako, Kin-Key Mulumba, Kisimba Ngoi, Mpinga Kasenda, Kamanda wa Kamanda, Lunda Bululu, Lihau, Thomas Kanza, Singa Udju, Ndongala Tadi lewa, Mulumba Lukoji, Jules Sambwa, etc. Ce n’était pas des infirmiers, quel bilan ?
4° Compétence : Une compétence est une capacité d’action efficace face à une famille de situations, qu’on arrive à maîtriser parce qu’on dispose à la fois des connaissances nécessaires et de la capacité de les mobiliser à bon escient, en temps opportun, pour identifier et résoudre de vrais problèmes. (Philippe Perrenoud)
Vérifier cette assertion sur chaque nommé dont vous doutez des compétences.
* Exemples famille des situations :
-Snel : Délestage, coupures intempestives, …
-Régidéso : eau impure, amibes, manque de chlore, …
Appliquer l’assertion …
Dans tous les cas, ils n’ont pas intérêt à se planter, la population est en éveil et cherche les fondations des 5 chantiers. Même une pour commencer.
dimanche 10 février 2008
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Merci cher ami et frère "Le Fouineur" pour tes analyses et continue de nous informer...
RépondreSupprimerMichel Mara BDN
Il ya toujours des exceptions aux regles mais sincerement je privilegie l'education scolaire aux origines tribales car je ne voies aucun bien a nommer des incompetents parce qu'ils sont originaires de tel bled de la RD.Congo.Si on continue dans cette voie de quota regional, on finira par detruire tout le tissu educationnel nous legue par les belges.
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