Game over, le jeu est fini. Le mercredi 2 février 2011, j'avais
écrit sur le printemps arabe qui emporta le tunisien Ben Ali et
l'égyptien Moubarak. Et qui finit aussi par emporter le yéménite
Ali Abdallah Saleh. Tous au péril de leurs vies.
Il a fallu plus de trois ans pour que
ce mouvement de soulèvement populaire contre un pouvoir en place
arrive en Afrique noire, au Burkina. Le principe était et est
toujours simple: Le peuple descend dans la rue contre le président
en place qui, souvent, fait fi de l'usure du pouvoir malgré ses
mauvais résultats. Est-il si difficile de voir que l'on ne veut plus
de toi ?
Cela peut paraître comme une comédie
lorsque l’événement se produit chez le voisin. N'empêche que
cela reste la réalité. L'homme intelligent y prend garde et se pose
la question: Qu'est-ce qui n'a pas été ? Si leur nombre est
supérieure à 1, il est temps de partir. L'ignorant est tellement
intelligent et clairvoyant qu'il ignore la réalité qu'il voit. Ceci
lui permet de se dire que cela n'arrive qu'aux autres.
Que pouvait penser le Maréchal en
visionnant la fin de ses amis Nicolae Ceaușescu et Juvenal
Habyarimana ? Leur triste fin était une réalité et un réveil de
conscience.
Dans un processus de changement, selon
le système de « Ni tour yetu sasa », le nouveau pouvoir
confie des postes aux parents, amis et courtisans sans oublier
quelques charlatans. Tout en promettant des élections libres et
démocratiques. D'où la crainte de certains. C'est ici aussi
qu’interviennent des partis soi-disant de l'opposition dont la
majorité est issu de l'ancien pouvoir. Et comme par enchantement,
ils font tous allégeance au nouveau pouvoir. Ils deviennent
brusquement capable de faire ce qu'ils ont été incapable de faire
pendant leurs mandats.
J'ai lu certains écrits dans lesquels quelques compatriotes voyaient déjà la RDC transformée en Burkina. Qu'ils me
permettent de les décevoir. Les réalités ne sont pas les mêmes que ce pays où les généraux et les colonels obéissent à un lieutenant-colonel.
Joseph Kabila, élu en tant qu'indépendant, n'a jamais annoncé
qu'il souhaitait un changement de la constitution pour briguer un
3ème mandat. Ce sont plutôt les chantres des partis qui le
soutiennent qui en font l'évocation. Vous comprendrez aisément
pourquoi. Incapables de produire un candidat populaire, ils
souhaitent que celui qui est sur le fauteuil y reste encore pour
assurer leur train de vie. Le 11.10.2013, Aubin Minaku disait: «Le président Kabila partira après les prochaines élections» en RDC. Même s'il n'avait pas précisé quand.
Lorsque l'on regarde l'Angola dont le
président a 35 ans de règne, et au vu de l’œuvre accompli, que
peut souhaiter l'angolais ? Dans tous les cas, c'est au peuple
d'ouvrir l’œil et le bon. Et si par bonheur les descendants de Nzinga Nkuvu se soulèvent,
ce sera pire qu'un ouragan.
Rappelez-vous que « likambo nalobaki
lobi, monoko na ngai nganga ... ». Traduction : J'aurai parlé comme
un devin.
@+
Tchaku libanga lizwi ndeke koseke te ... Moto na moto na tango na ye.
RépondreSupprimerSimon