mercredi 27 janvier 2010

Kashala + Tshisekedi = ?

Si vous êtes un membre du peuple de l'Internet, vous aurez sûrement vu cette photo prise à Bruxelles lors d'une rencontre censée être un grand rendez-vous (Cela dépend pour qui.) Nous y retrouvons Oscar Kashala, un des adversaires malheureux de Jo le Kabila en 2006, en compagnie de Ya Tshitshi. L'UREC rencontre donc l'UDPS.
La rencontre n'a pas fait l'objet d'un communiqué officiel, je ne puis me résoudre qu'à essayer de comprendre. Foi du fouineur.
Cette rencontre entre l’UDPS et l’UREC est-elle une addition ou une association? L’espoir nous permet de croire qu’ils nous le dirons bien un jour prochain. En attendant ce jour, supputons. Je m'explique sur l'utilisation de ces termes dans le cadre de ladite rencontre.
* Addition: L'UREC entre dans l'UDPS avec Ya Tshitshi comme chef de file. Ou le contraire, l'UDPS entre dans l'UREC avec Oscar Kashala comme chef de file. Prière de ne pas contester ces cas de figure, tout est possible en politique.
* Association: L'UREC et l'UDPS se mettent ensemble autour d'une plate-forme, que l'on pourrait nommer "Il doit partir" (C'est un exemple !), avec un chef de file désigné de commun accord. Qui pourrait ne pas être celui que l'on croit. Celui-ci sera le seul candidat à présenter aux présidentielles en 2011 ou plus tard.
Un troisième cas pourrait être simplement qu'Oscar est parti demander la bénédiction et la reconnaissance du vétéran Sphinx de Limete. Mais une question me traverse l'esprit comme certains d'entre vous: Pourquoi maintenant et pas en 2006? Eux seuls peuvent nous le dire.
Au fait, d’autres vétérans de la politique congolaise sont encore là (Boboliko, Bomboko, …), pourquoi Kashala n’a-t-il pas été les voir ? Leurs bénédictions n’opèrent-elles pas ?
Dans tous les cas d’espèces, si l’opposition (Si elle existe encore) veut vaincre Jo Kabila en 2011, il lui faudra présenter un(e) seul(e) candidat(e): Le bon (Sinon la bonne).
@+ sur http://www.rd-congo.info/ dit le fouineur de la RDC

mercredi 13 janvier 2010

Le 4 janvier 1959

Le 4 janvier 1959 est une date charnière dans l'histoire de la RDC. Tout est parti de là alors que rien ne la prédisposait à jouer un tel rôle. Selon plusieurs sources concordantes et des témoins oculaires de l'époque, tout est parti d'un concours de circonstances: Le mécontentement d'une partie de la population suite à l'interdiction à la dernière minute d'un meeting de l'ABAKO (Alliance des Bakongo dirigé par Kasavubu, parti à connotation tribale à l'instar de la Conakat des Katangais) croisant des supporteurs en furie d'un match de football. Ce cocktail se transforma, on ne sait trop comment, en un mouvement de contestation réprimé par l'administration coloniale mal inspirée. Comme quoi les hooligans congolais de Léopoldville auront contribué à l'histoire.
Mais le but de cette fouine n'est pas d'analyser cet événement en soi mais plutôt de me demander si l'indépendance nous a été accordé à un bon moment et si cela nous a été d'une quelconque utilité au vue des résultats d'aujourd'hui.
Aurait-il fallu rester Congo Belge?
Pourquoi pas? Au moins les belges aurait continué l'oeuvre qu'ils avaient entamé: Hôpitaux, foyers sociaux, écoles, administration efficace, routes, contrôle des mouvements de population, agriculture planifié, pas de rébellion, une armée ne mangeant pas dans la poche de la population, la création d'une classe moyenne, des sociétés performantes (KDL, OTRACO, COLETRIC, Union minière, monnaie forte et stable ayant aidé les belges au sortir de la guerre 40-45, etc.), ...
Je prendrai l'exemple de l'île de la Réunion qui était une colonie française et qui a préféré devenir un territoire français à part entière au lieu du contraire. Elle ne s'en porte pas plus mal. Regardez le Madagascar qui est juste à coté: Rien que du gâchis. Pourtant, c'est la même population. Le Canada, l'Australie et la Nouvelle Zélande sont toujours sous le giron de la Reine Elisabeth II. Ils ne le regrettent pas. C'est un bon moyen de se prémunir contre la nomination de ministre fantôme comme Kasongo Ilunga de sinistre mémoire proposé par l’UNAFEC.
Une indépendance gérée comme le Ghana ou la Namibie aurait été une aubaine pour la RDC. Mais il manque toujours 15 personnes au pays de Simon Kimbangu pour faire le travail.
La RDC a acquit son indépendance sans transition ni préparation des futurs dirigeants. Lumumba est passé d'agent de la poste de Kisangani à un rôle de 1er ministre. Kasavubu est passé du séminaire à un rôle de président. Mpolo, Bobozo et Lundula se sont retrouvé généraux du jour au lendemain. Lumumba a fait de son secrétaire Mobutu un colonel, et Kasavubu en a fait un général. Lui-même se fera maréchal.
Il est à noter que la classe politique de l'époque ne s'est point levé unanimement contre Mobutu lorsque celui-ci arrêta son bienfaiteur Lumumba et l'envoya chez Tshombe et Munongo avec les résultats que l'on sait. La perfidie était déjà à la mode, les alliances se faisaient et se défaisaient au taux du jour. Il n'y avait pas que les coloniaux et consort qui souhaitaient la disparition de Lumumba, cet empêcheur de tourner en rond. Lui parti, il y avait moyen de devenir calife à la place du calife. Trouvez-vous un changement aujourd'hui?
Aujourd'hui, on fête les Martyrs de l'indépendance (Stade du même nom). S'ils avaient su à quoi servirait leurs sacrifices ...
Mais au moins, nous pouvons être fiers d’eux parce qu’ils avaient osé tenir tête à l’occupant qui découvrit avec effroi que les descendants de Nzinga Nkuvu pouvaient redresser leurs têtes longtemps courbés et prendre un bel élan.
La RDC vous doit sa fête de 50 ans d’indépendance même si le bel élan se fait toujours attendre.

samedi 2 janvier 2010

Bonne année 2010 !

S’ils avaient pu choisir, ces gamins auraient sûrement choisi de naître ailleurs qu’au pays de Simon Kimbangu. Pire au Kivu. Mais en regardant de plus près, ces anges, compagnons d’infortunes, sont des enfants bénis. Croyez-moi.
Ils sont nés dans un pays où le Créateur de toutes choses a tout mis, c’est même son grenier. Il y a toutes les pierres imaginables et imaginées. Des minerais, en veux-tu en voilà. La faune et la flore y sont à rendre jaloux toutes les peuplades de la terre. Certains animaux sont introuvables ailleurs. C’est un territoire traversé par la ligne imaginaire équatoriale (D’où la forêt du même nom) et est à cheval sur les deux tropiques, ceci induit des saisons de rêve : Il y fait beau et tout pousse avec ou sans engrais. La population prie tous le temps (La nuit comme le jour) et il y a des églises partout, voire dans les bars.
Les rebelles, qui tuent leurs prochains, lisent la Bible et s’en revendiquent avec des chefs pasteurs. Les ministres aussi font à l’identique. Même pillé par les coloniaux et les autres : Tout est toujours là et bien là !
Mais pourquoi ce paradis est-il un enfer pour ces enfants ? La réponse est simple : Les dirigeants, simplement eux. Je persiste et confirme.
Les dirigeants, un mal qui mine les descendants de Nzinga Nkuvu depuis l’indépendance de 1960. Bardés de diplômes ou pas. Quelque soit la province d’origine, ils posent les mêmes actes destructeurs.
Observez le comportement de ceux qui sont au pouvoir aujourd’hui : Ils pleurent leurs salaires alors que la population a arrêté de pleurer les siens depuis longtemps. Quid de ceux qui sont dans l’opposition ? Oiseaux de même plumage. C’est à croire qu’il y a une moule quelque part qui les fabrique et les envoie au Congo. Idem pour ceux qui sont né à l’étranger, voire dans la brousse, ils fonctionnent à l’identique. Il y en a que même l’enfer refuserait, c’est tout dire. 2011 risque d’être déshabiller Saint-Pierre pour rhabiller Saint-Pierre se faisant appeler Paul.
Relisons l’histoire.
Dès 1960, Gizenga, Lumumba, Bolikango, Kasavubu, Adoula et Tshombe avaient déjà commencé à abîmer le paradis par leurs querelles sans fin. Gbenye, Mulele et Soumialot s’y rajoutèrent via des rebellions. (MLC, RCD et AFDL n’ont rien inventés.) Mobutu profita de ces querelles pour ramasser le pouvoir et créer une race des politiques qui sévit encore à ce jour. Cela ne l’empêcha pas de passer son temps à se disputer avec son ancien ami intime Tshisekedi (Souvent nous oublions qu’ils étaient amis). Vint le M’Zee avec son conglomérat d’aventuriers (Dixit lui-même) style Bugera, Kakudji, Bizima, Kongolo et les autres. Point d’entente dans ce groupe non plus. De ce conglomérat, le pays de Simon Kimbangu héritera de Jo Kabila. Lui aussi se disputera à ne plus en finir avec JP Bemba jusqu’à l’arrestation de celui-ci pour le Makala de la Haye.
Donc bientôt 50 ans de disputes en tout genres, un vrai signe de pandémonium. Un lieu où règne la corruption, le chaos et le désordre. La logique de diabolisation des autres y règne en maître. Il y manque toujours 15 personnes sur 60 millions pour aider Kabila à bien mener son boulot (Dixit lui-même).
Mon seul vœu pour l’année 2010 est qu’un vaccin soit trouvé contre ce mal qui transforme ce paradis qu'est la RDC en enfer et le quotidien de ces gamins s’en trouvera amélioré. Non?
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