C’est la mélodie nous léguée par Kallé Jeef depuis la table ronde de Bruxelles. La fameuse indépendance tubakidi n’a jamais été à la hauteur des espoirs des descendants de Nzinga Kuvu. Ce qui aurait dû être un nouvel élan s’est retrouvé être un pugilat entre prétendants au pouvoir suprême au prix de mille et une trahison des uns des autres.
Tous ont fauté : Bolikango, Gizenga, Kasa-Vubu, Lumumba, Tshombe, Kamitatu, Nendaka, Kalonji, Mulele, Soumialot, Gbenye, Bomboko, Mulamba, ... et le petit dernier Mobutu.
Cette liste n’est point exhaustive, il y en a sûrement qui n’ont pas été cité mais qui ont versé dans la magouille autant que les autres.
Tous ceux qui avaient déclaré des républiques à gauche et à droite n’étaient pas des rassembleurs : Kwilu, Katanga, Kisangani … Ceci est valable aussi pour ceux qui ont envoyé une certaine jeunesse au front de la guerre en leur faisant croire que le chanvre les rendrait immortel ou transformerait les balles en eau.
Ne réécrivons pas l’histoire, mais n’escamotons pas non plus certains détails qui ont leur importance et qui sont resté dans l’esprit de beaucoup.
Fêter n’est pas mauvais en soi, mais fêter quoi ?
L’on fait une fête nationale à Kisangani, ville symbolique s’il en est, pendant qu’un petit malin s’approprie le territoire du Masisi et fait sa loi. Sans oublier quelques seigneurs de la guerre qui s’en donnent à cour joie dans l’Ituri.
Ne jamais oublier que si le Rwanda et L’Ouganda s’étaient affrontés à Kisangani, c’était en tant qu’invités de certains congolais (Mlc et RCD). Si l’on parle des pygmées mangés, c’est dû à l’appétit de leurs frères. Si d’aucuns se battent aujourd’hui pour que le président parte et d’autres pour qu’il reste, c’est grâce aux congolais eux-mêmes. Si le gouvernement dort, ce sont les congolais qui chantent des berceuses. Ils ont été voté semblent-ils.
Si demain, l’on vous dit que le congolais aime le congolais et qu’il a décidé de saisir la chance que lui offre l’histoire de se reconstruire, de se bâtir un pays digne de ce nom, de se réveiller et de comprendre que nul ne peut aimer ce pays là autant que lui-même, de voir enfin la compétence de l’autre, que le militaire doit être formé par qui de droit, que le professeur est un élément dans l’éducation et tutti quanti … Ne soyez pas étonné : cela vient de lui. Il en est capable, mais il faut qu’il le veuille.
@+ à www.rd-congo.info dit le fouineur
jeudi 2 août 2007
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