Salutos, l’autre m’a demandé de rajouter le prof Kin Key Mulumba de Masima-Nimba parmi les champions des mouvements : MPR, RCD, RCD-CONGO, Kagamé (Voir le Soft pro-Rwanda), ASF, Indépendant, AMP.
Attention, la liste des champions n’est pas exhaustive. Si vous êtes du pays de Simon Kimbangu, vous en connaissez sûrement.
Nous repartons en 1960 où les élections nationales du 22 mai 1960 avaient consacrées Lumumba et son MNC. Mais après des négociations politiques, c’est Kasavubu qui passe président de la République avec Lumumba comme 1er Ministre. Ce premier gouvernement est plutôt un rassemblement des personnalités issus des divers courants et qui ne s’apprécient pas forcement étant donné qu’ils étaient déjà divisés avant l’indépendance (La plupart militait pour des partis tribaux : Balubas du Kasaï, Balubas du Katanga, Mongos et Ana mongos, Bakongo, Bangala, Munu kutuba, etc.….) Certains soupçonnent les belges et les américains qui avaient peur de Lumumba étiqueté pro-russe d’être à la base de cette alchimie ce qui favoriserait aussi quelques hommes à eux congolais d’avoir un pied à l’étrier. Un point important : Victor Nendaka travaillait déjà pour la CIA, c’est lui qui présentera Mobutu quelques années plus tard aux américains.
- 30 juin 1960 : proclamation de l’indépendance par le Roi Belge Baudouin 1er et début des hostilités ouvertes pour nos politiciens.
Il était prévu que le président Kasavubu donne son discours à lire à Lumumba avant que celui-ci ne soit prononcé devant le Roi, chose qui n’a pas été fait. Pour quelles raisons ? Les avis divergent. Donc Lumumba découvrit le contenu du discours en même temps que le reste de la population. Fonceur, il griffonna à la va-vite un texte sur place : c’est le fameux discours qui marqua l’histoire du pays et qui scandalisa certains (même des compatriotes congolais), d’autres décrétèrent qu’il était une offense au Roi des belges. Pour beaucoup, il venait de signer son arrêt de mort. Il devenait l’homme à abattre (s’il ne l’était pas déjà) restait à choisir la manière et attendre l’occasion.
Mobutu, ancien militaire démobilisé devenu journaliste, et qui avait participé à la table ronde de Bruxelles préparatoire à l'indépendance en tant que délégué du MNC/ Lumumba, est secrétaire d'Etat chargé des questions politiques et administratives dans cette mouture de premier gouvernement.
- 5 juillet 1960 : soit 5 jours seulement après l’indépendance, une mutinerie éclate au sein des troupes congolaises de la Force publique à Mbanza-Ngungu (Thysville) au camp Hardy (Actuel Nsona Kulu). Cibles visés : les officiers belges et la population européenne. C’est le début des violences, les belges commencent à fuir le pays. Ce sont les viols et les assassinats qui donneront aux événements leur caractère dramatique.
- 8 juillet 1960 : le secrétaire d’Etat Mobutu est nommé chef d'état-major des armées avec grade de colonel avec pour mission de pacifier les esprits dans les camps militaires et l'africanisation de l'encadrement militaire par Lumumba. Tâche ardue étant donné que pour les militaires l’indépendance était l’occasion de laisser exploser plusieurs années de brimades, le général Janssen ne trouva pas mieux que de déclarer que pour la Force Publique : avant l’indépendance égal après l’indépendance et l’inscrivit sur un tableau. (Excès d’assurance ?).
Il y avait dans l’entourage de Mobutu, Charles Kisolokele (le fils du prophète Simon Kimbangu) et Gaston Diomi Ndongala (le père d’Eugène).
Durant cette période charnière, le Congo avait zéro médecin congolais, zéro officier formé, 375 étudiants boursiers qui n’avait pas encore fini.
- 11 juillet 1960 : Moïse Tshombe proclame la sécession de la province minière du Katanga avec l’aide des mercenaires belges et sud-africains dont le fameux Jean Schramme qui s’autoproclamera plus tard (pince sans rire) président du Kivu. Le Katanga ne retournera au gouvernement central qu'en 1963.
@+ à www.rd-congo.info dit le fouineur
jeudi 2 août 2007
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