mardi 4 novembre 2014

GAME OVER 02

Game over, le jeu est fini. Le mercredi 2 février 2011, j'avais écrit sur le printemps arabe qui emporta le tunisien Ben Ali et l'égyptien Moubarak. Et qui finit aussi par emporter le yéménite Ali Abdallah Saleh. Tous au péril de leurs vies.
Il a fallu plus de trois ans pour que ce mouvement de soulèvement populaire contre un pouvoir en place arrive en Afrique noire, au Burkina. Le principe était et est toujours simple: Le peuple descend dans la rue contre le président en place qui, souvent, fait fi de l'usure du pouvoir malgré ses mauvais résultats. Est-il si difficile de voir que l'on ne veut plus de toi ?
Cela peut paraître comme une comédie lorsque l’événement se produit chez le voisin. N'empêche que cela reste la réalité. L'homme intelligent y prend garde et se pose la question: Qu'est-ce qui n'a pas été ? Si leur nombre est supérieure à 1, il est temps de partir. L'ignorant est tellement intelligent et clairvoyant qu'il ignore la réalité qu'il voit. Ceci lui permet de se dire que cela n'arrive qu'aux autres.
Que pouvait penser le Maréchal en visionnant la fin de ses amis Nicolae Ceaușescu et Juvenal Habyarimana ? Leur triste fin était une réalité et un réveil de conscience.
Dans un processus de changement, selon le système de « Ni tour yetu sasa », le nouveau pouvoir confie des postes aux parents, amis et courtisans sans oublier quelques charlatans. Tout en promettant des élections libres et démocratiques. D'où la crainte de certains. C'est ici aussi qu’interviennent des partis soi-disant de l'opposition dont la majorité est issu de l'ancien pouvoir. Et comme par enchantement, ils font tous allégeance au nouveau pouvoir. Ils deviennent brusquement capable de faire ce qu'ils ont été incapable de faire pendant leurs mandats.
J'ai lu certains écrits dans lesquels quelques compatriotes voyaient déjà la RDC transformée en Burkina. Qu'ils me permettent de les décevoir. Les réalités ne sont pas les mêmes que ce pays où les généraux et les colonels obéissent à un lieutenant-colonel. Joseph Kabila, élu en tant qu'indépendant, n'a jamais annoncé qu'il souhaitait un changement de la constitution pour briguer un 3ème mandat. Ce sont plutôt les chantres des partis qui le soutiennent qui en font l'évocation. Vous comprendrez aisément pourquoi. Incapables de produire un candidat populaire, ils souhaitent que celui qui est sur le fauteuil y reste encore pour assurer leur train de vie. Le 11.10.2013, Aubin Minaku disait: «Le président Kabila partira après les prochaines élections» en RDC. Même s'il n'avait pas précisé quand.
Lorsque l'on regarde l'Angola dont le président a 35 ans de règne, et au vu de l’œuvre accompli, que peut souhaiter l'angolais ? Dans tous les cas, c'est au peuple d'ouvrir l’œil et le bon. Et si par bonheur les descendants de Nzinga Nkuvu se soulèvent, ce sera pire qu'un ouragan.
Rappelez-vous que « likambo nalobaki lobi, monoko na ngai nganga ... ». Traduction : J'aurai parlé comme un devin.
@+







1 commentaire:

  1. Tchaku libanga lizwi ndeke koseke te ... Moto na moto na tango na ye.

    Simon

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