mardi 17 février 2009

Ce n'était pas moi mais nous !

L'effet "arrestation de Nkunda" s'est dégonflé aussi vite que l'annonce avait été faite. C'est à croire que tout est fait pour le faire oublier en comptant sur la suite des événements.
Sera qualifié de génie celui qui pourra dire avec une certaine exactitude ce qui se passe réellement en RDC.
L'armée rwandaise est entrée le plus officiellement du monde au pays de Simon Kimbangu sans que le chef EMG de la RDC et le Président de l'Assemblée nationale ne soient au courant. Et ils n'étaient pas les seuls. D'autres l'ont avoué par après tellement qu'ils avaient honte de montrer à quel point leurs avis comptaient pour de la chikwangue.
Donc à la place du service de renseignement rwandais annoncé, c'est carrément le FPR qui a débarqué sur nos terres dans le but de poursuivre leurs frères ennemis hutus au Kivu. Tout ceci le plus naturellement du monde.
Si James Kabarebe s'est permis de débarquer sans peur aucune à Kinshasa, ce qu'il savait où il mettait les pieds avec assurance. Après son passage à Kinshasa, les événements se sont précipités: Arrestation de Nkunda, Changement de camp Ntaganda, réédition du CNDP, mixage rapide FARDC avec l'ennemi d'hier, arrêt des combats avec changement d'adversaires, ...
Et la population de se dire: Tout ça pour ça? Ils auraient dû commencer par la fin. Parfaits dindons.
Que l'on aime ou pas, force est de reconnaître les qualités de baroudeur de Kabarebe. Il l'a montré sur le terrain en tant que chef EMG de l'AFDL, de la RDC et du Rwanda. Il n'y a pas beaucoup d'officiers militaires qui peuvent dire avoir dirigé les armés de deux pays distincts prétendus ennemis après avoir cohabité en paix durant plusieurs années.
Les descendants de Nzinga Nkuvu n'auraient-ils pas aimé avoir une copie d'un tel militaire ? Tout ça pour montrer que le congolais est tombé bien bas.
J'ai entendu des congolais se réjouir de l'élection de Barak Obama comme si c'était le nouveau président de la RDC. Sachez chers frères et soeurs que ce monsieur est issu d'un vote américain pour les américains. Ils avaient élu Bush fils et ils ont dû le supporter durant ses deux mandats parce que c'était le produit de leurs votes.
Quel est le produit du vote congolais? Ils ont refusé 32 candidats pour en garder deux puis un: Joseph Kabila. Donc c'était en âme et conscience. Donc supportez jusqu’en 2011.
Tout mettre sur la tête de Kabila est la technique à la mode, mais est-il seul? Il est facile de l'accuser de tous les maux. Mais un jour il nous dira comme Mobutu: « Ce n'était pas moi mais nous. »
Mais l'ironie du sort veut que beaucoup de ceux qui avaient déjà fait partie du "nous" de Mobutu font aujourd’hui partie du "nous" de Jo Kabila. Les mêmes causes et les mêmes personnages produisent-ils déjà les mêmes effets?
Tambwe Mwamba, Lambert Mende, Mwando Nsimba, Tshiongo, Denis Kalume, Kudura Kasongo, Dominique Sakombi, José Endundo, … ne sont que des exemples. Veuillez compléter la liste.
On parle beaucoup des rwandais en tant que dirigeants de la RDC. J’ai juste fouiné un peu pour trouver ceci :
-Chef de la Garde républicaine : général BANZA
-Chef de la région militaire de la province Orientale: général KIFWA
-Conseiller spécial en matière de sécurité; professeur KAUMBA Samajiku, et qui a remplacé au poste stratégique de Conseiller spécial feu le professeur SAMBA KAPUTO lequel avait remplacé Me MBUYU LUYONGOLA,
-Chef de la police nationale: général John NUMBI
-Chef des renseignements militaires: général KITENGE TUNDWA
-Chef de la police de Kinshasa, la capitale: général OLEKO
-Chef de la police du Bas-Congo: général Raus CHALWE
-Chef EMG : général Didier ETUMBA
Tous des rwandais ?
De toute façons, si les politiciens congolais ne se ressaisissent pas, ils finiront comme ce monsieur … Le reconnaissez-vous?

@+ sur http://www.rd-congo.info/ dit le fouineur

2 commentaires:

  1. En effet, "nous ne sommes pas de victimes et il n' y a pas de boucs émissaires".
    Il faut regarder du côté de la MÉDIOCRITÉ des leaders congolais (politiques, religieux, administratifs, société civile, opérateurs économiques, universitaires et autres intellectuels, etc.).
    Le début de la solution se trouve dans notre faiblesse qu'il faut d'abord identifier, ensuite accepter et enfin sortir de notre torpeur maladive presque morbide.
    Le LEADERSHIP MORAL, constitue la Solution et le Moyen. Il faut se construire matériellement (surtout financièrement), intellectuellement et moralement (compétence, rigueur et altruisme) et spirituellement (ne confondre avec la religiosité qui croît grâce à l'obscurantisme ambiant).
    Na KIMIA, MWINDA MPE BOLINGO YA NKOLO !!!

    Andochanga
    PS : Le chemin est long mais il suffit de se mettre en route !

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