jeudi 30 juillet 2009

Ni tour yetu sasa ...

Ni tour yetu sasa: Une phrase que l'on accuse certains d’en avoir fait un slogan parce qu’ils sont au pouvoir. Les accusateurs sont, paraît-il, ceux qui n’y sont pas ou plus. Donc c’est selon que l'on soit du coté du pouvoir ou de celui de l'opposition. Les descendants de Nzinga Nkuvu ne savent plus quoi inventer alors que l’on a besoin d’autre chose en ce moment.
Les uns affirment ne l'avoir jamais utilisée, les autres soutiennent le contraire. Cette assertion sibylline en langue swahili veut simplement dire: C'est notre tour maintenant.
Ma question est de savoir: C'est notre tour maintenant de faire quoi? C'est ici que les congolais s'empoignèrent.
Tout part de l'histoire de la RDC. Au commencement était le tour de Diego Cao qui découvrit l'embouchure du fleuve Nzadi et y ramena les portugais qui détruisirent le Royaume Kongo et se servirent au passage de quelques richesses.
S'ensuivra le tour des belges avec Léopold II, via Stanley et Livingstone (Celui de I presume ?), et après quelques mains coupées, ils se servirent en caoutchoucs et richesses en tous genres dont ils se servirent pour construire leur pays et un peu le Congo aussi.
Arriva le tour des rapaces autochtones (Spécialistes en destruction massive), via l'indépendance en 1960, qui se servirent et se servent encore à tour de rôle. Ces derniers sont pires que les autres. Un groupe a sévi pendant 32 ans. D'autres prirent leurs places en promettant de faire mieux mais je ne sais pas dans quelle direction. Ces derniers signèrent plus des contrats miniers, promirent tout plein des choses vu que c'était leur tour de promettre. Nous sommes toujours comme soeur Anne.
Alors, foi du fouineur, je me dis que cette assertion (Si elle est vraiment utilisée quelque part) pouvait être ceci:
-C'est notre tour maintenant de faire du bien au peuple congolais, de panser ses plaies, de lui faire enfin profiter des richesses de son sol, de lui rendre l'honneur perdu, de lui rendre une armée aussi bien que la Force Publique si pas mieux, de faire en sorte qu'il y ait la paix à l'Est du pays, de rendre aux hôpitaux congolais leur lustre d'antan, de rendre la dignité aux enseignants, de combattre les antivaleurs, de combattre la corruption à tous les niveaux, de ressusciter Air-Zaïre en version Air-Congo, de se rappeler qu’il manque des trains, d’interdire les Antonov qui tombent un peu partout dans le pays sur les têtes des congolais, et puis, et puis, ....
-Mais cette assertion (Si elle est vraiment utilisée quelque part) peut être aussi ceci:
-C'est notre tour maintenant de nous remplir les poches vite fait avant d'être chassé à notre tour, de saigner un peu plus le peuple, de trahir en étant toujours de connivence avec tous ceux qui attaqueront la RDC, de rendre l'armée aussi clocharde que les enseignants et les fonctionnaires en bouffant la paie de tous, de faire de la corruption une mode de vie, de construire et d'habiter des belles villas, de donner aux chinois ce que les autres avaient donné à l'occident et consort (Même les malewas), de faire pire que ceux qui ont régné 32 ans (Dont certains sont revenus continuer le travail commencé à l'époque), de ne pas avoir honte même si nous sommes ridicules, et puis, et puis ...
Mais le problème qui se cache, en soi, dans cette histoire c'est que ce sont les swahiliphones présentés comme l’image du gouvernement du pays de Simon Kimbangu qui sont accusés (Pas ceux qui n'y sont pas et qui peuvent dire "Ni tour yetu sasa de rester dehors"). Or ce gouvernement n'est pas constitué que des swahiliphones. Un dilemme. Muzito dit-il: Ni tour yetu sasa au lieu de kisalu me banda (Le travail commence)?
J’ai l’impression d’entendre quelqu’un chanter ‘100 ans tomotombele’ (Nous lui souhaitons un règne de 100 ans). Confusion des confusions, je n’ai rien dit.
@+ sur http://www.rd-congo.info/ dit le fouineur de la RDC

2 commentaires:

  1. Cher ami Fouineur,
    J'aime beaucoup ce ton humouristique que tu as adopté pour nous faire cette réflexion. Toutefois, si nous ne pouvons pas généraliser les faits, il y a quand même au pays de Simon Kimbangu des âmes faibles qui pensent et même qui répètent ce triste slogan. Je le dit car je l'ai déjà entendu de la bouche des gens que l'on ne doit à priori pas soupçonner l'intégrité et la probité, et ce dans un lieu que toi et moi connaissons...
    C'est triste de voir comment sacrifient les gens sacrifient l'intérêt suprême de la nation au profit de leurs intérêts privés et égoïstes. A mon avis quand ils disent c'est notre tour maintenant, ce n'est surement pas pour dire que c'est notre tour d'amener le peuple congolais au bonheur suprême, sinon celà serait connu depuis 1997, ou du moins depuis 2001 et surtout depuis le 6 décembre 2006. A mon avis c'est notre tour maintenant correspond exactement à la deuxième partie de ta réflexion. D'ailleurs moi j'ajouterai ceci, c'est notre tour maintenant d'interdire au premier Ministre Muzitu d'engager des dépenses au nom du Gouvernement alors qu'entretemps nous pouvons utiliser l'argent du Trésor pour corrompre les députés lorsqu'on les convoque au barbecue géant que nous organisons dans notre ferme aux environs de Maluku et ce afin qu'ils votent la destitution de Vital Kamerhe...

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  2. Cher Fouineur, j'apprecie tes commentaires et celle d'Humphrey.
    Cà y'est ! Les yeux commencent à s'ouvrir. Mais ça n'est pas fini, les langues se délient et les oreilles commencent à entendre. "C'est notre tour maintenant"! Mais que pouviez-vous espérer dans un pays rongé par la sorcellerie? tout sauf ce qui est dans l'intérêt communautaire! Tout le monde envoûte tout le monde à telle enseigne qu'il n'y a plus de Chef. Pouvez-vous vous imaginer combien de personne sont allés faire des fétiches pour être dans les bonnes grâces du Chef et lui soutirer des avantages de tout genre? Vous vous rendrez alors compte que le chef n'est pas nécessairement celui à qui vous pensez. Vous n'avez qu'à voir leurs excellences messieurs les ministressss: dès qu'elle (excellence) est nommée, surgissent du néant les "ressortissants de..." pour lui faire la fête et ... l'introniser Chef Coutumier. Tout les chefs passent par là, y compris ceux de l'armée communément appelés les galonnés. Actuellement, même les Archevêques toutes confessions confondues, ne font pas exception. Suivez mon regard s'il vous plaît. Alors, ne vous précipitez pas à incriminer legrosses têtes car elles ne sont que la partie visible de l'iceberg. Recherchez plutôt l'agent qui cause la gangrène.
    Notre société a vraiment besoin d'être exorcisée.

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