jeudi 13 septembre 2007

Encore un qui se trompe

L’actualité associée à mon amour immodéré du pays du vieux Simon me sort de ma lenteur habituelle à écrire.
Aucun groupe armé, y compris celui de Nkundabatware, n'a le droit d'engager des actions militaires, ni de se substituer à l'autorité de l'Etat pour défendre le territoire national ni défendre une minorité quelque soit son nom.
Si j’en crois TV5- Afrique, Paul Kagamé a déclaré que les revendications de Nkundabatware sont légitimes. Une façon de déclarer ouvertement son soutien à ce dissident. Selon la MONUC, Nkunda n’est pas un interlocuteur privilégié pour un gouvernement élu. Quoi de plus normal. Si tous les défenseurs des causes autoproclamés devaient être des partenaires des négociations, nous n’en finirons jamais.
Malgré le soutien lui apporté par Kagamé comme naguère à Ruberwa et à sa bande (avec le résultat que l’on sait), rien de tout ceci n’est légitime. L’histoire se répète rarement en copie conforme : rappelez-vous que si le M’zee était arrivé au pouvoir avec l’appui du Rwanda et de l’Ouganda avec le mythe des Kadogos, c’est seulement parce que la population en avait marre du Maréchal et de ses acolytes. Grâce à quelques trahisons, la voie était royalement ouverte.
Après le revirement du M’zee, d’aucuns se sont dit : allons voir les mêmes gens, refaisons le même parcours pour aboutir au même résultat. Ils ne sont nulle part aujourd’hui. Il y a même un que l’on a mis dehors d’une maison de l’Etat comme un malpropre (il est loin le temps du 1+4). L’on se souviendra toujours des coupures d’électricité du barrage d’Inga et ses conséquences sur la population, n’ayons pas la mémoire courte.
Encore un qui se trompe, l’histoire du M’zee ne se répétera pas.
La population du Kivu, dans son entièreté, a droit à la paix, à la vie, au développement, à la jouissance de son sous-sol, et surtout à la protection de l’Etat congolais en tant que citoyen. Il est fini le temps où il fallait s’improviser rebelle pour aspirer à un très haut poste politique. Les urnes doivent parler, et les urnes parleront que l’on veuille ou pas.
En ceci, je comprends le ministre de la Défense, Chikez Diemu, qui a rejeté toute hypothèse de dialogue entre le gouvernement central et une bande d’insurgés.
Un militaire congolais est membre de l’armée congolaise à laquelle il obéit au doigt et à l’œil. Ce n’est point au militaire de dire où il servira, où il fera la guerre, quelle population il défendra, qui il attaquera, où il se cantonnera, à quelle parti politique il appartient. En bon fonctionnaire de l’Etat : il n’appartiendra à aucun parti politique et se contentera seulement d’obéir car à l’armée c’est la discipline qui prime. Même nous, les civils, le savons.
@+ à www.rd-congo.info dit le fouineur

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire